Le grand espoir du saut en hauteur français s'entraîne à Montauban

  • Arnaud Dupe-Agot sait prendre de la hauteur./ PHOTO DDM, Chantal Longo. Arnaud Dupe-Agot sait prendre de la hauteur./ PHOTO DDM, Chantal Longo.
    Arnaud Dupe-Agot sait prendre de la hauteur./ PHOTO DDM, Chantal Longo.
Publié le , mis à jour
PROPOS RECUEILLIS PAR LAURENT LASSERRE

Il est peut-être l’une des futures têtes d’affiche de l’athlétisme hexagonal. Arnaud Dupe-Agot s’entraîne depuis quelques mois avec le club du Montauban athéltisme.

Depuis des années, le Montauban athlétisme forme les athlètes de demain, les futurs grands de demain. Arnaud Dupe-Agot en fait peut-être partie. Né à Paris, d’origine martiniquaise, le jeune garçon de 19 ans n’a débuté le saut en hauteur qu’il y a quatre ans et vient de porter son record personnel à 2m13 (le meilleur actuellement chez les juniors en est à 2m15).

Pourquoi décider de sauter en hauteur ?

Je n’ai pas commencé par le saut en hauteur. J’ai fait un peu de tout (sourire),  à savoir du basket, du handball, du hockey. J’ai ensuite bifurqué vers l’athlé.

Comment avez-vous débarqué à Montauban ?

Après avoir commencé mes études, je suis revenu pendant quelques années en Martinique pour être auprès de mon grand-père. Mais j’avais quelques soucis d’adaptation. J’ai décidé de revenir en métropole pour les études mais aussi pour le sport. J’ai choisi Montauban car mon frère est entraîneur au club de taekwondo mais aussi parce que j’ai eu de très bons échos du Montauban athlétisme et en particulier de Franck Monel, l’entraîneur.

Quelles sont vos ambitions professionnelles ?

J’ai plus envie de m’orienter vers une voie générale managériale. Il faut quand même préparer son après carrière.

En attendant le sport prend beaucoup de place. Combien de fois vous entraînez-vous par semaine ?

Tous les jours de la semaine, du lundi au vendredi et quelquefois le samedi (sourire). Le rythme avec les études n’est pas compliqué. C’est bien comme ça.

Qu’est-ce qui vous plaît dans le saut en hauteur ?

Se dépasser (sourire) et essayer de monter centimètres après centimètres. C’est impressionnant de se dire que l’on peut aller aussi haut simplement avec son pied. J’ai fait du saut en hauteur par hasard mais comme ça fonctionnait bien, je voulais à chaque fois dépasser ce que j’avais fait. En en voulant plus, c’est devenu une passion.

Vous mesurez 1m90. C’est un avantage ?

Pas forcément (sourire). Il y a des gens plus petits qui vont plus haut. C’est le pied, la technique et la volonté qui font la différence.

Votre entraîneur prône la patience pour atteindre le plus haut niveau. Vous êtes d’accord avec lui ?

Je ne suis pas pressé dans le sens où « tout arrive à qui sait attendre » mais je suis exigeant avec moi-même et j’en veux toujours plus (sourire). Je suis très bien pris en main par le club. C’est cool.

Le haut niveau se joue à rien, comme les derniers championnats de France indoor où vous passez à côté en terminant troisième chez les juniors alors que les deux premiers étaient sélectionnés en équipe de France ?

Cela démontre l’exigence de la discipline. Rien n’est jamais acquis et il faut toujours se remettre en question.

Le saut en hauteur français a besoin de retrouver un certain lustre, non ?

Je n’en sais rien du tout, franchement (sourire). Je n’ai pas beaucoup de notions historiques sur le saut en hauteur car j’ai débuté en Martinique. On m’a beaucoup plus parlé des gens qui sautaient là-bas.

Pour l’instant vous vous entraînez à Montauban mais n’êtes pas liciencié ici. C’est pour bientôt ?

En principe oui. Pour l’instant je suis au club Franciscain en Jamaïque mais j’ai entrepris les démarches pour pouvoir muter au Montauban athlétisme pour la prochaine saison, en septembre.

L’avenir c’est quoi pour vous ?

D’abord les Jeux des Caraïbes puis les championnats de France en plein air en région parisienne.

Vous êtes au courant de l’histoire un peu particulière du sautoir du stade Georges-Pompidou ?

(il nous coupe). Oui, c’est le sautoir Sotomayor. À peine je suis arrivé qu’on me l’a dit (rire). C’est vraiment sympa de voir qu’un tel champion a sauté ici. Déjà, il est venu ici (sourire). Après, ça ne me met pas plus de pression que ça. Il n’y a pas le fantôme de Sottomayor qui hante la Fobio (éclat de rire).

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Les commentaires (4)
Il y a 6 années Le 30/03/2018 à 15:40

A midi, steak frites !!!

Snarck Il y a 6 années Le 29/03/2018 à 19:40

nogara63 : le jour où vous apprendrez que homo sapiens est originaire d'Afrique, vous vous en étoufferez...

zimbrek31 Il y a 6 années Le 29/03/2018 à 18:56

Qui ne saute pas...........